Les coups fourrés, c'était notre spécialité. Surtout quand il s'agissait d'abuser ces pauvres marchands ambulants qui parcouraient chaque matin les rues de notre quartier avec leurs charretons brinquebalants tirés par des ânes poussifs. Ils hélaient le chaland en poussant d'étranges mélopées où s'entrechoquaient bizarrement des bribes d'arabe, de français et bien sûr d'andalou.